Après un bon repas et une pause digestive, nous repartons repus et reposés vers notre cher Rrëshen.
Dimanche nous devions aller voir le parc national de Lurë avec deux lycéennes pour guides : Olta et Elda. Mais ces dernières nous informent que cet endroit, qui est loin de Rrëshen, est devenu très pollué et n’est plus à la hauteur de sa réputation ; elles nous proposent donc d’aller à Krujë.
Il s’agit d’un charmant village avec un marché traditionnel.
De plus, nous visitons un musée construit par les communistes durant la dictature, dans lequel nous apprenons l’histoire du héros national : Skanderbeg (dont une statue impressionnante occupe le hall du musée).
Après cette journée instructive nous rentrons à Rrëshen pour préparer le dîner car ce soir (dimanche) nous recevons Flora, son mari, leur fille et Elsa. Pour leur faire découvrir un plat français qui est en même temps pratique à faire à l’avance et en grosse quantité, nous choisissons de leur concocter une « taratouillle » (=ratatouille pour les Français). A la Xhiro (promenade habituelle) nous retrouvons donc nos convives pour leur faire déguster notre repas, qu’ils nous disent apprécier. Après est-ce que cela est vrai…nous n’en serons jamais sûrs, la seule chose dont nous sommes certains c’est que nous avons passé une excellente soirée dans la bonne humeur et que notre dernier weekend à Rrëshen n’aurait pas pu mieux se passer !
Pour le dimanche, nous sommes restés dans les environs de Rreshen et avons testé un nouvel endroit pour se baigner, un peu plus loin que celui que nous avions vu précedemment. Nous avions avec nous John, un lycéen qui nous aide pour la traduction, pour nous guider. Au programme : baignades et sauts des rochers ! La soirée a été assez studieuse pour organiser les activités et les olympiades de la semaine prochaine !
Jeudi et vendredi se passent donc à merveille. Tous les soirs nous participons à la marche, nous apprenons à marcher lentement, à faire demi tour sans raison dans la rue (vraiment étrange !) et nous goûtons même, un peu à notre insu, au Raki, liqueur albanaise !
Le panorama en haut valait l’effort fourni ! Nous prenons ensuite un minibus pour Pogradec, ville plus au Sud bordant aussi le lac. Voici pour nous l’occasion de découvrir les transports à l’albanaise, nous rentrons à 17 dans un minibus 9 places ! En arrivant à Pogradec , nous essayons de trouver un hôtel, mais en vain ils sont tous complets. Nous ne croisons aucun touriste étranger, dans cette ville, les vacanciers sont albanais. Pogradec ressemble à un Las Vegas version albanaise. Nous rencontrons Ilir, habitant des quartiers pauvres qui ressemblent aux favélas brésiliennes mais qui nous paraissent beaucoup plus sûres. Il propose de nous loger, nous acceptons avec plaisir.
Nous passons donc la soirée avec Ilir qui nous servira aussi de guide le lendemain. Nous dînons, au bord de la plage, une spécialité albanaise : le Birek (sorte de mélange entre pizza et pita), nous goûtons aussi à la bière locale, la Korça. 
Pendant le repas, Ilir nous raconte son enfance passée dans la rue et son apprentissage de la lecture et de l’écriture à 16ans. Aujourd’hui, il parle en parfait anglais et a travaillé avec de nombreuses ONG telles que Médecins sans frontières et UNICEF. Il travaille désormais dans une association albanaise pour la scolarisation des enfants. Nous nous dirigeons ensuite vers « l’appartement » où nous passerons la nuit. 
Le confort est rudimentaire, nous expérimentons les toilettes à l’indienne, servant aussi de lave vaisselle et de douche, mais cela nous permis de découvrir avec enthousiasme une autre partie du mode de vie albanais.